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vendredi 16 mars 2012

Le lien entre Mario Monti (premier ministre italien),Loukas Papademos (premier ministre grec) et Mario Draghi (président de la Banque centrale européenne): Goldman Sachs

C'est à peu près le titre d'un article de Marc Roche, Le Monde, 14 novembre 2011 (1).

Cet article a le don de présenter à l'observateur une image sans contre-jour de la crise financière qui secoue actuellement les pays de la zone euro.

La crise financière peut-elle être convenablement résolue (de manière optimale et sans biais) quand la Goldman Sachs qui a créé les subprimes voit ses anciens hauts cadres super-compétents placés à la tête de certains des pays développés en difficulté ?  L'Italie semble en contrôle de la situation avec Mario Monti mais la Grèce ne semble pas encore pouvoir se relever sous la gouverne de Loukas Papadémos.

1) Mario Draghi (3 Septembre 1947, Rome).

Économiste, banquier et ancien haut-fonctionnaire italien. Il est maintenant président de la Banque centrale européenne (BCE).

Ph. D. en économie (MIT, 1976). Tour à tour Professeur universitaire à Florence et à Turin, directeur général du ministère du Trésor public (Italie), chargé des privatisations. Il a présidé le Comité pour les privatisations et, à ce titre, il a été membre du conseil d'administration de plusieurs banques et sociétés italiennes en phase de privatisation.

De 2002 à 2005, il est vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs.

Contre rémunération, cette banque d'affaires a notamment aidé la Grèce à dissimuler son déficit public par un procédé dite relevant de l'inventivité comptable. Mario Draghi a nié toute implication dans l'affaire.

Le 24 juin 2011, les chefs d'État et de gouvernement européens nomment Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE); il remplace Jean-Claude Trichet le 1er novembre 2011. Dès son arrivée à la tête de la BCE, celle-ci baisse d'un quart de point les taux d'intérêt, une mesure appréciée par les marchés financiers.

Pour en en savoir davantage sur Mario Draghi, consultez le lien donné ci-dessous (2).



2) Mario Monti (19 mars 1943, Varèse, Italie).

Économiste, universitaire et homme politique italien,Mario Monti est Premier ministre d'Italie depuis le 16 novembre 2011. Il n'appartient à aucun parti politique.

Mario Monti est diplômé de l'université Bocconi de Milan en économie et management, diplômé de l'université Yale (États-Unis).

Monti enseigne l'économie à l'université de Turin entre 1970 et 1985. Il travaille à l'université Bocconi de Milan, dont il est le recteur, de 1989 à 1994, puis le président. Ses recherches ont mené à la définition du modèle Klein-Monti pour la description du comportement des banques en régime de monopole.

Il est nommé commissaire européen au Marché intérieur en 1995, puis devient, en 1999, commissaire européen à la Concurrence. En 2004, à la fin de son mandat, il retourne au monde universitaire, puis devient, en 2005, consultant pour Goldman Sachs.

En novembre 2011, à peine nommé sénateur à vie, le chef de l'État le charge de former un gouvernement, ce qu'il accepte « avec réserve ».

Il forme un gouvernement, composé entièrement de techniciens ne comprenant aucun parlementaire.

Monti prête serment le 16 novembre 2011, avec les membres de son gouvernement, au palais du Quirinal. À l'exception de la Ligue du Nord, qui refuse de lui accorder sa confiance, il obtient les 17 et 18 novembre 2011, le plus vaste soutien jamais acquis lors d'un vote de confiance au Parlement italien.


Après cent jours passés au  pouvoir, Monti bénéficie d'une forte popularité, malgré une l'adoption d'une politique de rigueur. Le 2 mars 2012, l'Institut italien des Statistiques (ISTAT), annonce que si la dette nationale a fortement progressé, le déficit public a diminué.

Pour en savoir plus, consultez le lien donné ci-dessous (3)


3)  Loukas Papadémos (11 octobre 1947, Athènes, Grèce).


Économiste. Il fait l'ensemble de ses études supérieures au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il y passe avec succès un Bac en physique en 1970, puis une Maîtrise en génie électrique deux ans plus tard.

En 1975, il invente avec Franco Modigliani un indicateur économique appelé NAIRU (taux de chômage n'accélérant pas l’inflation, en anglais : Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment), qui estime pour un pays et à un instant donné le taux de chômage qui correspondrait avec un taux d'inflation stable.

En 1978, Papadémos obtient un Ph.D. en économie.

Il commence à enseigner l'économie dès 1975, à l'université Columbia, et devient, en 1980, conseiller économique de la Federal Reserve Bank de Boston.

Il rentre en Grèce en 1984 et est recruté, un an plus tard, comme économiste en chef de la Banque de Grèce. À partir de 1988, il enseigne également à l'université d'Athènes.

Après avoir occupé les fonctions de gouverneur de la Banque de Grèce entre 1994 et 2002, puis de vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) jusqu'en 2010, il est nommé, l'année suivante, Premier ministre par le président Károlos Papoúlias, à la tête d'un gouvernement d'union nationale.


4) Goldman Sachs.


Goldman Sachs (inscrite The Goldman Sachs Group, Inc. à la Bourse de New York), est une banque d'investissement créée en 1869 dont le siège social mondial est situé au 200 West Street dans le Financial District de Manhattan, à New York.

Goldman Sachs a des bureaux dans les plus importantes places financières dont New York, Londres, Tokyo, Paris.

Goldman Sachs propose des activités de conseil (fusion-acquisition), de financement d’entreprise et des investissements de capitaux et le commerce de biens. Elle a fait beaucoup parler d'elle dans les médias et le public pour sa fabrication de Produit dérivé financier pendant la Crise des subprimes et la Crise de la dette grecque.

En 2009, le chiffre d'affaires de Goldman Sachs est de 51,67 milliards de dollars, dont 13,39 milliards de dollars de bénéfices.
En 2010, la compagnie verse 15,38 milliards de dollars en salaires et en primes à ses employés, ce qui représente une diminution de 5 % par rapport à 2009.
En novembre 2011, l'agence de notation Standard and Poor's a abaissé la note de la Banque de A à A-.

La firme est parfois surnommée Government Sachs parce qu'elle fournit de hauts dirigeants à certains grands pays dans les secteurs politique, économique et financier :

  • Mario Monti, nommé chef du gouvernement italien,
  • Robert Rubin et Hank Paulson, anciens Secrétaire du Trésor des États-Unis,
  • Loukás Papadémos, premier ministre grec par intérim,
  • Mario Draghi, gouverneur de la Banque d'Italie puis Président de la Banque centrale européenne,
  • Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada,
  • Karel Van Miert et Peter Sutherland, anciens Commissaires européens à la Concurrence.

Elle recrute d'anciens hauts responsables financiers tel Otmar Issing, qui fut membre du conseil d'administration de la Deutsche Bundesbank et économiste en chef de la Banque centrale européenne.

Pour en savoir davantage sur la Goldman Sachs, consultez le lien suivant (4).

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(1) Voici l'article de Marc Roche:

Goldman Sachs, le trait d'union entre Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos

Londres, correspondant - Qu'ont en commun Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos ? Le nouveau président de la Banque centrale européenne, le président désigné du conseil italien et le nouveau premier ministre grec appartiennent à des degrés divers au "gouvernement Sachs" européen. La banque d'affaires américaine a en effet tissé en Europe un réseau d'influence unique sédimenté depuis des lustres grâce à un maillage serré, souterrain comme public.

A tout concours, il faut une hiérarchie. Le premier prix revient bien sûr à Mario Draghi, vice-président de Goldman Sachs pour l'Europe entre 2002 et 2005. Nommé associé, il est chargé des "entreprises et pays souverains". A ce titre, l'une des missions est de vendre le produit financier "swap" permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine, qui a permis de maquiller les comptes grecs. Vient ensuite Mario Monti, conseiller international depuis 2005. Arrive en troisième position Lucas Papadémos, qui vient d'être nommé premier ministre de la Grèce, qui fut gouverneur de la Banque centrale hellénique entre 1994 et 2002, qui a participé à ce titre à l'opération de trucage des comptes perpétré par GS. Le gestionnaire de la dette grecque est d'ailleurs un certain Petros Christodoulos, un ex-trader de la firme.
Deux autres poids lourds tiennent le haut du pavé dans la défenestration de l'euro, Otmar Issing, ex-président de la Bundesbank et Jim O'Neill, l'inventeur du concept des BRICS, l'acronyme désignant les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ex-président de Goldman Sachs International dont il est resté l'un des administrateurs, l'Irlandais Peter Sutherland a joué un rôle-clé dans le sauvetage de l'Irlande. Enfin, Paul Deighton, qui a passé 22 ans chez Goldman Sachs, est directeur général du comité organisateur des Jeux olympiques de Londres en 2012. La lanterne rouge car chacun sait que le sport comme l'amitié est hors concours.
Pourtant, au-delà des apparences, le réseau d'influence qui a fait sa puissance avant ou pendant la tourmente politique financière de 2008 a perdu de son efficacité. En effet, les complicités anciennes entretenues par les ex-banquiers centraux chevronnés mobilisés pour tirer les ficelles se révèlent moins utiles face à des politiciens sensibles à l'impopularité des professionnels de la finance tenus pour responsables de la crise. Là où Goldman Sachs pouvait facilement exercer ses talents, une série d'affaires – la Grèce, la spéculation contre l'euro, le scandale Abacus auquel a été mêlé le goldmanien français Fabrice Tourre – lui ont mis à dos la puissance publique.
Le carnet d'adresses est utile mais ne suffit plus à lui tout seul sur une planète financière complexe et technique et face à une nouvelle génération d'industriels moins pétris de respect pour l'establishment. Les patrons européens partis à la conquête du monde se sont émancipés des croisés de la haute finance style Goldman Sachs. La quête de valorisation de l'actionnaire, les exigences de transparence des comptes et les impératifs de l'expansion à l'étranger émoussent l'"effet réseau". Enfin, devenus plus exigeants sur la qualité et l'indépendance du métier de conseil, les clients européens, mais pas seulement, exigent le respect d'un minimum d'éthique.
Et c'est là que le bât blesse à propos de Goldman Sachs. Car la banque aime placer ses hommes sans jamais laisser tomber le masque. C'est pourquoi ses hommes liges cachent cette filiation quand ils donnent une interview ou mènent une mission officielle (comme ce fut le cas de Monti qui s'est vu confier en 2010 une étude sur le marché unique européen par le président de la Commission, José Manuel Barroso).
Mario Draghi affirme qu'étant entré en fonction en 2002, il n'a rien eu à voir avec le maquillage des comptes grecs orchestré deux ans plus tôt par la banque. Et il a démissionné en 2005, soit un an avant que Goldman Sachs ne revendre une partie du "swap" en question à la National Bank of Greece, la première banque commerciale du pays, dirigée par un ancien Goldmanien, Petros Christodoulos, aujourd'hui responsable de l'organisme gérant la dette grecque.

Marc Roche
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(2) Wikipedia/ Mario Draghi.
(3) Wikipedia/ Mario Monti.
(4) Wikipedia/ Goldman Sachs.

Autres articles sur le même sujet:
(5) Wikipedia/La crise de la dette publique grecque.
(6) Wikipedia/ La crise de la dette publique dans la zone euro.

mercredi 29 avril 2009

Capitalisme et pulsion de mort

Il s'agit du dernier livre de Gilles Dostaler et Bernard Maris, Éditions Albin Michel, 2009, 170 pages.
En avant-propos, les auteurs déclarent:
« "Fuite vers la liquidité", "soif inextinguible de liquidité", "désir morbide de liquidité", comment qualifier autrement la demande angoissée des banques et des institutions financières aujourd'hui, au milieu de la tempête boursière qu,elles ont déchaînée, parce qu,elles étaient mues par une cupidité insatiable, un désir d'argent infini ? Mais l'expression "désir morbide de liquidité" ne nous appartient pas, elle fut inventée par Keynes, et elle renvoie à la pulsion de mort découverte par Freud. Keynes pensait que les banques avaient joué un rôle majeur dans la genèse de la crise de 1929, qui conduisit l'humanité à un désastre. Et voilà que les choses recommencent. Certes, les hommes ont une mémoire et les banques centrales injectent aujourd'hui dans le monde des centaines et des centaines de milliards de dollars et d'euros pour revitaliser une économie mondiale menacée d'effondrement... À nouveau le capitalisme , par sa course effrénée au profit, son désir toujours intense d'accumulation, a libéré ce qui est enfoui au plus profond de lui-même et le meut de toute son énergie: la pulsion de mort. Ce que nous croyions être la "momdialisation heureuse" n'était que la démesure de l'argent fou et sa pulsion destructrice...»
Bernard Maris est agrégé d'économie, journaliste et connu pour ses talents de polémistes.
Gilles Dostaler est un spécialiste de l'histoire de la pensée économique.
Table des matières
Avant-propos
Prologue
1. Freud et la pulsion de mort
2. Keynes et le désir de l'argent
3. Freud et Keynes aujourd'hui
Épilogue. Au-delà du capitalisme
Annexe. Bloomsbury et la psychanalyse
Remerciements
Bibliographie
Capitalisme et pulsion de mort est un livre à lire.

Les démons du capitalisme, pourquoi la crise et comment s'en sortir

Il s'agit du dernier livre d'Alain Dubuc, Les Éditions Voix Parallèles, 2009.
L'auteur est économiste de formation et chroniqueur à La Presse.
On le connaît pour sa rigueur, sa politesse, son franc-parler, son style simple et clair.
La table des matières se résume ainsi:
Introduction (pages 5-8)
Première partie: Les origines de la crise (pages 9-66)
1.- La mondialisation (pages 11-23)
2.- L'internationalisation des capitaux (pages 25-38)
3.- Le délire américain (pages 39-51)
4.- La dictature des marchés (pages 53-66)
Deuxième partie: La crise (pages 67-143)
5.- La grande crise financière (pages 69-83)
6.- La crise boursière (pages 85-98)
7.- Les mots pour le dire (pages 99-112)
8.- La récession mondiale (pages 113-127)
9.- L'exception canadienne et le miracle québécois (pages 129-143)
Troisième partie: Les conséquences (pages 145-212)
10.- Les sorties de secours (pages 141-162)
11.- La maladie du capitalisme (pages 161-173)
12.- Un nouvel ordre mondial ? (pages 175-187)
13 Un monde différent ? (pages 189-200)
14 Vers une société plus juste (pages 201-212)
Conclusion: Un message pour l'avenir (pages 213-215)
Annexe: Chronolgie de la crise financière (pages 217-222)
Il s'agit d'un ouvrage de vulgarisation qui tente d'expliquer les causes et la mécanique de la crise mondiale.
Il décrit le choc boursier et la récession actuelle.
Il tire propose enfin de tirer des leçons pour l'avenir. Écoutez-le:
« ... C'est d'abord le monde financier qui nous a entraînés dans cette débâcle. Sa domination sur la vie économique lui a permis d'imposer sa logique, celle de la spéculation et de l'appât du gain. Si l'on en retient la leçon, cela devrait nous ramener à une conception plus traditionnelle de l'économie, qui repose sur des valeurs comme la récompense du travail et les vertus de l'épargne. Et surtout, cela nous permettra de redécouvrir l'importance primordiale de l'économie réelle, qui doit avoir préséance sur le monde virtuel de la finance ... »
C'est un livre à lire absolument.

jeudi 26 mars 2009

France/Crise financière/ Un décret interdira les stock-options dans les sociétés aidées

Source: Reuters, jeudi 26 mars, 2009
Par Laure Bretton et Emile Picy
Édité par Gilles Trequesser

Le gouvernement prendra un décret la semaine prochaine pour interdire les stock-options et les bonus dans les entreprises aidées directement par l'Etat, a annoncé le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.
Le Premier ministre, François Fillon, a confirmé à la presse que le décret serait publié "en début de semaine" prochaine.
Nicolas Sarkozy a réuni mercredi soir le Premier ministre et les principaux dirigeants de la majorité pour évoquer ce sujet qui défraye la chronique en période de crise économique, plusieurs entreprises aidées ayant récemment octroyé à leurs patrons des stock-options ou des "parachutes dorés".
"Le décret va être pris la semaine prochaine pour fixer les conditions dans lesquelles est interdite l'allocation de stock-options ou d'autres avantages et bonus lorsque des entreprises bénéficient du soutien de l'Etat", a dit Claude Guéant sur France 24.
Selon un participant à la réunion mercredi soir à l'Elysée, la décision sera prise avant mardi, date-butoir fixée par le chef de l'Etat au patronat français pour qu'il lui fasse des propositions, un ultimatum rejeté par le Medef.
Face à ce refus, Nicolas Sarkozy est décidé à agir rapidement en traitant dans un premier temps le cas des entreprises en difficulté qui reçoivent l'aide de l'Etat, ce qui exclut la voie législative, jugée trop lente.
Cela se fera "sur une base réglementaire", a déclaré le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre. "Pour les entreprises aidées a priori, (...), il n'y a pas besoin de base législative, une base réglementaire suffit", a-t-il expliqué sur France Info.
"Il n'est pas question que l'argent des contribuables serve à ce que certains patrons ou cadres dirigeants récupèrent pour eux-mêmes de l'argent. C'est totalement interdit, cela le sera", a-t-il souligné.
LES PATRONS DE GDF SUEZ RENONCENT
La méthode de la majorité consisterait à introduire dans les conventions signées par l'Etat avec les entreprises aidées, par le biais d'un texte réglementaire tel qu'un décret, des éléments relatifs aux rémunérations de leurs dirigeants et mandataires sociaux.
Sur la base d'un décret, on pourra "mettre des avenants" dans les conventions qui ont été signées entre l'Etat et les entreprises. Pour celles qui n'en ont pas, il faudra "faire des conventions", a ajouté Frédéric Lefebvre.
Le 31 mars, "c'était la date-butoir qui avait été fixée au patronat pour nous donner sa réponse. il se trouve que sa réponse est d'ailleurs arrivée hier", a-t-il expliqué.
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé mercredi que le code de bonne conduite adopté à l'automne suffisait et qu'elle n'était pas en mesure d'aller au-delà.
De son côté, le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, le socialiste Didier Migaud, a regretté que le décret soit préféré à la loi.
"Je trouve que la loi est toujours préférable au décret", a-t-il dit à Reuters. "La loi peut être prise de façon aussi rapide qu'un décret puisque nous avons le collectif budgétaire qui est en navette et, dans le collectif, il y a un article qui permet d'apporter un certain nombre de précisions lorsqu'une entreprise est aidée par l'Etat."
En pleine polémique sur la rémunération des patrons français, GDF Suez a annoncé jeudi que ses dirigeants Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli renonçaient à leurs stock-options d'un montant de 1,1 million d'euros.
Le groupe a précisé que 4,4 millions d'actions gratuites seraient versées à l'ensemble des salariés.
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http://fr.news.yahoo.com/4/20090326/tts-france-patrons-remunerations-ca02f96.html
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lundi 9 mars 2009

Jean-Claude Trichet : l'économie mondiale se rapproche "du moment de la reprise"

Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet
Photo: Reuters
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Source: NOUVELOBS.COM 09.03.2009 15:31
Jean-Claude Trichet estime que la croissance mondiale devrait être proche de zéro en 2009, avec une "reprise" en 2010 et précise que les "éléments positifs" n'ont pas été pris en compte.
Le porte-parole des dix grandes banques centrales mondiales (G-10) Jean-Claude Trichet a affirmé, lundi 9 mars lors d'une conférence de presse à Bâle, que l'économie mondiale se rapproche "du moment de la reprise"."Nous nous approchons du moment où il y aura une reprise", a-t-il déclaré, à l'issue de la réunion bimestrielle du G-10 au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI)."
La plupart des observateurs s'attendent à une croissance négative pour les pays industrialisés" cette année, a-t-il relevé.

Une reprise en 2010
La croissance mondiale devrait être proche de zéro en 2009, avec une "reprise" en 2010, a précisé Jean-Claude Trichet, par ailleurs président de la Banque centrale européenne.Les éléments "positifs" --les mesures prises par les différents gouvernements pour contrer la crise économique et la baisse du prix du pétrole-- "n'ont pas totalement été pris en compte" pour l'heure, a-t-il poursuivi."
Il y a un très fort engagement des autorités, des gouvernements à ne pas laisser sombrer des institutions d'importance systémique", ce qui représente "un très fort engagement qui n'a pas été totalement pris en compte par les marchés", selon Jean-Claude Trichet.

"Combattre le protectionnisme"
Les incertitudes qui demeurent renforcent cependant "le manque de confiance", qui est à l'origine de la crise économique, a-t-il précisé, ajoutant que tout devait être entrepris pour la rétablir.Face aux annonces dans plusieurs pays de plans de relance pour des secteurs industriels touchés par le ralentissement économique, Jean-Claude Trichet a rappelé l'importance de "combattre le protectionnisme" et de conclure "avec succès" les négociations du cycle de Doha, qui patine depuis huit ans, sur la libéralisation des échanges commerciaux.
Jean-Claude Trichet a également salué le rôle des banques centrales qui ont "été extraordinairement actives à organiser une ligne de défense en mettant des liquidités à disposition" des marchés.
"Extrêmement efficaces"
Les instituts d'émission ont été "extrêmement efficaces", a-t-il ajouté. Depuis plusieurs mois, les banque centrales, et notamment la BCE, abreuvent les marchés monétaires en liquidités afin d'éviter une pénurie du crédit, car les banques rechignent à se prêter entre elles.
Le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance mondiale de seulement 0,5% cette année et 3,0% en 2010.
Les chef d'Etat et de gouvernement du G20 -- pays rassemblant les principales économies développées et en développement de la planète -- doivent se réunir le 2 avril à Londres pour débattre des issues à la crise financière.
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//L'article ci-dessus provient du lien ci-dessous:
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jeudi 26 février 2009

La cote AAA de la Caisse de dépôt sous surveillance

Source: Matin.qc.ca
jeudi 26 février 2009 à 19H23

La firme de notation de crédit Standard and Poors a décidé ce jeudi soir de placer la cote de crédit de la Caisse de dépôt et de placement du Québec sous surveillance négative pour les trois prochains mois.
Standard and Poors dit ne plus être en mesure de considérer une cote de crédit AAA pour la CDPQ. Cette cote sert aux emprunts à long terme. La firme dit se baser sur trois critères pour y aller d'une telle décision, soit la perte de rendement de 25% annoncée hier, l'instabilité à la direction et l'indépendance face au gouvernement.
La cote AAA est la plus élevée au Canada. Au terme des trois mois de révision, la firme pourrait revoir à la baisse cette cote si la mesure est jugée nécessaire.
Suite à cette nouvelle, la Caisse a émis un communiquédans lequel elle dit prendre connaissance de la décision et vouloir collaborer avec l'agence afin de lui apporter les précisions demandées. La CDPQ rappelle que Standard and Poors spécifie ce jeudi qu'elle «continue de croire que la capacité de la Caisse de rencontrer toutes ses obligations financières est forte».
Rappelons qu'hier, la Caisse a annoncé qu'un rendement négatif de 25,6% a été enregistré en 2008, ce qui signifie une perte de 39,8 milliards $.
Depuis, les partis d'opposition à Québec demandent une commission parlementaire où témoigneraient le premier ministre Jean Charest et sa ministre des Finances Monique Jérôme-Forget. Cependant, Jean Charest ne s'est pas montré ouvert à cette idée. L'ancien premier ministre péquiste Jacques Parizeau a pour sa part soutenu ce jeudi que le gouvernement était au courant de ces pertes avant l'annonce d'hier.
La Caisse de dépôt et de placement du Québec a changé de président à deux reprises lors des derniers mois. Le 20 novembre dernier, il était annoncé que le nouveau président de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Richard Guay, devait prendre un congé forcé, mais c'est finalement Fernand Perrault qui a pris les commandes. Richard Gay avait succédé à Henri-Paul Rousseau. Celui-ci a affirmé hier qu'il se «rendra volontiers disponible à une invitation qui lui serait faite d'aller témoigner» lors d'une éventuelle commission.
(source: RDI)

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//L'article provient du lien suivant:
http://matin.branchez-vous.com/nouvelles/2009/02/la_cote_aaa_de_la_caisse_de_de.html
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Année 2008: États financiers de la Caisse de dépôt et de placement du Québec

Hier, 25 février 2009, la Caisse de dépôt et placement du Québec annonçait un rendement moyen pondéré des fonds des déposants de -25,0 % pour l’exercice financier terminé le 31 décembre 2008.

Parizeau demande une enquête:
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http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/02/26/004-Jacques-Parizeau-Caisse.shtml
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Cliquez sur le lien suivant pour consulter les états financiers de La Caisse:

//États financiers
http://www.lacaisse.com/fr/nouvelles-medias/Documents/Etats_financiers_cumules_2008_FR.pdf
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Voici le site Web de La Caisse de dépôt et placement du Québec

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http://www.lacaisse.com/fr/Pages/Accueil.aspx
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Pour une brève histoire de la Caisse, voici ce qu,en dit Wikipédia:

//En français: Caisse de dépôt et placement du Québec
http://fr.wikipedia.org/wiki/Caisse_de_d%C3%A9p%C3%B4t_et_placement_du_Qu%C3%A9bec
//
//In English: Caisse de dépôt et placement du Québec
http://en.wikipedia.org/wiki/Caisse_de_d%C3%A9p%C3%B4t_et_placement_du_Qu%C3%A9bec
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lundi 23 février 2009

Les dirigeants européens s'accordent pour encadrer le système financier

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La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy
Photo: Reuters, 22 février 2009
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Source: NouvelObs.com, 23 février 2009, 07:33


"Aucun marché financier, aucun produit financier, aucune partie prenante des marchés financiers ne doit être laissé sans règlementation", ont déclaré des responsables du gouvernement allemand en vue de la préparation du prochain G20.

Les dirigeants européens réunis dimanche 22 février à Berlin pour préparer le sommet du G-20 à Londres début avril sont d'accord sur la nécessité de règles d'encadrement du système financier et des fonds spéculatifs, ont déclaré des responsables du gouvernement allemand.

Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, le Premier ministre britannique Gordon Brown, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, et le président français Nicolas Sarkozy participent à la réunion de Berlin, avec leurs ministres des Finances.

Selon les responsables allemands qui ont requis l'anonymat, ces dirigeants sont convenus "qu'aucun marché financier, aucun produit financier, aucune partie prenante des marchés financiers ne doit être laissé sans règlementation, sans surveillance".

Sarkozy avait prévenu

Avant la réunion, le gouvernement allemand avait diffusé un projet de position commune, proposant un système pour améliorer la transparence sur les marchés financiers mondiaux, l'instauration de règles sur la rémunération des dirigeants d'entreprises ainsi qu'un rôle accru pour le Fonds monétaire international (FMI).

Samedi, Nicolas Sarkozy avait souhaité "que l'Europe se prépare à avoir une position commune" sur le sommet du G-20 qui ne soit pas "une position commune sur un faux compromis, un compromis au rabais"."Je ne m'associerai pas à une réponse de circonstance dont les réponses ne seraient pas à la hauteur des attentes des populations à travers le monde", avait-il averti à l'intention de ses partenaires européens réticents.

Une aide accrue au FMI

"Nous avons décidé que les institutions internationales devraient avoir 500 milliards de dollars pour leur permettre non seulement de faire face aux crises mais aussi pour leur permettre de prévenir les crises", a déclaré M. Brown lors d'une conférence de presse commune.Notamment le FMI, qui a souligné plusieurs fois ces dernières semaines que ses ressources disponibles, et donc sa capacité à prêter aux pays membres en difficulté, risquaient de s'épuiser si la crise économique perdurait."Les ressources du FMI doivent être doublées pour lui permettre d'aider ses membres rapidement et de manière flexible quand ils ont des difficultés", selon les travaux des chefs d'Etat. Le Japon a déjà annoncé son intention de prêter jusqu'à 100 milliards de dollars à l'institution.Un expert gouvernemental européen a toutefois indiqué à l'AFP qu'au-delà de cette promesse, des divergences existaient encore entre Européens sur "comment on renforce (les) moyens" du Fonds. (avec AP)

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//L'article ci-dessus provient du lien ci-dessous:

http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/economie/la_crise_financiere/20090222.OBS5857/les_dirigeants_europeens_saccordent_pour_encadrer_le_sy.html
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//La crise pour les nuls, NouvelObs.com, 16 octobre 2009:
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2293/articles/a385778.html
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jeudi 19 février 2009

Jean-Claude Trichet (BCE) plaide pour une surveillance financière "rigoureuse"

Source: LaTribune.fr

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé ce lundi qu'un renforcement de la surveillance financière s'imposait, dans la mesure où la crise économique, se propageant, n'épargne pas non plus les plus puissantes économies de la planète.

"Le FMI doit améliorer sa surveillance, y compris sa surveillance financière, surtout pour ce qui concerne les pays importants d'un point de vue systémique", a déclaré le président de la BCE devant le parlement européen. "Pendant longtemps, nous nous sommes concentrés sur la surveillance des économies émergentes et en développement, tandis que les économies industrielles elles-mêmes se considéraient comme étant largement étanches aux conseils internationaux", a-t-il poursuivi.
"La crise nous donne une dure leçon qui est que les économies industrielles ont aussi besoin de surveillance, et de fait d'une surveillance rigoureuse. Toutes les institutions et forums internationaux devraient réfléchir sur les moyens de renforcer leur surveillance et son efficacité à précipiter les adaptations nécessaires", a plaidé l'ancien patron de la Banque de France.
Par ailleurs, il a estimé, dans un entretien publié par China Finance, que la Banque centrale européenne devait se préparer à être confrontée "à des situations exceptionnelles", et n'a pas exclu de nouvelles initiatives pour soutenir l'économie de la zone euro. "Je n'exclus rien mais je ne prends pas d'engagement a priori non plus", a-t-il expliqué. "Nous considèrerons toujours une situation à la lumière de notre propre analyse, en prenant tout en compte".
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//Lien vers l'article de LaTribune.fr:
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20090216trib000344659/jean-claude-trichet-bce-plaide-pour-une-surveillance-financiere-rigoureuse.html
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Pour Dominique Strauss-Kahn (FMI), il faut poursuivre l'assainissement financier

Source: LaTribune.fr

Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a estimé ce mardi sur France Inter qu'il fallait intensifier les plans de soutien aux banques et la coordination internationale sous peine de voir la crise durer. Et il a appelé à "arrêter toute distribution de dividendes" des banques aidées par les Etats et à sanctionner les dirigeants des établissements financiers à l'origine de la crise.


"Le système financier dans le monde entier n'est pas encore sain et du coup les effets de la relance ne sont pas suffisamment importants", a affirmé ce mardi matin, sur France Inter, l'ancien ministre français et actuel directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, ajoutant que "l'organisation la régulation mais aussi la sortie de crise doivent avancer du même pas" à la réunion de chefs d'Etat du G20 du 2 avril. L'"année 2009 va être difficile" et la sortie de crise n'est pas à attendre avant "début 2010 si on fait tout comme il faut", alors que dans le cas contraire, elle "va durer", a-t-il prévenu.


Les Etats ont "suivi" les recommandations du FMI sur la question des plans de relance de l'économie réelle même si "l'ampleur manque un peu au Japon, en Europe, dans certains autres pays", mais c'est surtout du côté des banques que le bât blesse, juge le patron du FMI. "Il faut aller jusqu'au bout du nettoyage du bilan des banques", qui ne "se met pas en place assez vite", a-t-il ajouté.


Il a admis qu'il était "paradoxal" de dépenser des centaines de milliards de dollars pour sauver des banques qui sont à l'origine de la crise, insistant sur le fait que ces dernières étaient indispensables au fonctionnement de l'économie mondiale. "On ne va pas se priver de sauver nos banques sous prétexte qu'il y a des dirigeants qui ont mal fait leur travail", a-t-il remarqué, appelant à "arrêter toute distribution de dividendes" des banques aidées par les Etats et à "sortir" les dirigeants "s'ils ont mal fait leur boulot".


Il a aussi jugé "scandaleux" le niveau atteint par la rémunération de certains dirigeants de banques. "Il est normal que les gens plus qualifiés, qui prennent plus de risques, soient mieux rémunérés (...) mais il y a des limites aux inégalités" et il faut les corriger, notamment par la fiscalité, a-t-il prôné.


Il a aussi appelé à intensifier la concertation mondiale, en particulier en Europe, où il voit des "divergences de mise en oeuvre" dans les plans de relance entre les différents pays. En outre, "le plan que lance Obama est quand même d'une autre ampleur que ce que font les Européens", a-t-il fait valoir.


Sur la question de la réforme de la réglementation financière, il s'est dit en faveur d'une "action à la dynamite sur les paradis fiscaux", même si "un certain nombre d'Etats considèrent que ce n'est pas le plus urgent". La future réglementation devrait aussi limiter les capacités d'endettement, qui ont précipité la crise, a-t-il poursuivi. Enfin, il a appelé à "non seulement doubler les ressources du FMI" mais aussi "les ressources qu'on peut utiliser pour les pays pauvres".
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//Lien vers l'article de LaTribune.fr
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20090217trib000344950/pour-dominique-strauss-kahn-fmi-il-faut-poursuivre-lassainissement-financier.html
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