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mardi 27 mai 2014

Québec / Institut du Québec / Choc démographique et finances publiques - Pour un contrat social durable.

Par Dr. Pierre Montès

Il s'agit de la première étude de l'Institut du Québec, un nouvel organisme de recherche sur l'économie du Québec dirigé par l'ancien Ministre des Finances, Monsieur Raymond Bachand.

Cette étude rappelle les observations contenues dans divers rapports publiés récemment sur les finances du Québec:
  1. Les finances publiques du Québec sont en situation de déséquilibre structurel.
  2. Ce déséquilibre ira en s'aggravant à cause du vieillissement de la population.
  3. L'économie du Québec n'est pas assez forte pour soutenir le niveau actuel des dépenses publiques.
  4. La fiscalité québécoise est la plus lourde et la plus progressive de tout le continent nord-américain.
  5. L'atteinte de l'équilibre budgétaire durable passe principalement par un meilleur contrôle des dépenses.
L'étude de l'Institut du Québec indique que le gouvernement devra éliminer rapidement le déficit budgétaire et mieux gérer son système de santé. En effet, les dépenses en soins de santé absorbent actuellement 43% du budget de dépenses publiques du Québec.

Le vieillissement de sa population entraînera une augmentation des dépenses en soins de santé.

L'étude indique que, si rien n'était fait, le déficit budgétaire annuel augmenterait d'année en année pour dépasser les 30 milliards de dollars d'ici 20 ans.

Voici, en résumé quelques points de la conclusion de l'étude de l'Institut du Québec:

a) À court terme des mesures de redressement sont nécessaires pour éliminer le déficit actuel. Et si le gouvernement ne fait pas cette correction, l'équilibre budgétaire ne sera pas atteint.

b) À plus long terme, les prévisions du Conference Board indiquent que les pressions sur les dépenses prévues en soins de santé (une conséquence inévitable du vieillissement de la population) expliquent en grande partie l'impasse budgétaire à venir. Il est donc urgent de contrôler les dépenses en soins de santé.

c) Le Québec pourra atteindre et maintenir l'équilibre budgétaire à long terme tout en gardant constant  le niveau des services offerts à la population, une fois le redressement effectué, si le gouvernement du Québec prend les trois actions suivantes: 
  1. Éliminer à court terme le déficit budgétaire actuel.
  2. Réduire de 5,2% à 4,2% la croissance annuelle des dépenses en santé;
  3. Instaurer un véritable «cran d'arrêt» sur les dépenses de programmes suite au redressement à court terme.
Pour lire l'étude de l'Institut du Québec, cliquez sur le lien suivant:
Pour un Contrat Social Durable / Institut du Québec, 26 mai 2014

jeudi 19 mars 2009

Québec plonge dans le rouge et prépare la facture

La ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget déposant son budget 2009-2010, le jeudi 19 mars 2009.
Photo: La Presse canadienne
***
Par Michel Munger
La Presse Affaires, cyberpresse, 19 mars 2009

(Québec) Le gouvernement du Québec enregistrera 7,7 milliards de déficits sur deux ans en période de récession. Et le retour à l'équilibre nécessitera des sacrifices, dont une hausse de la TVQ à 8,5% en 2011.
C'est le principal message lancé aux Québécois par la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, lors du dépôt du budget. Elle s'inspire ouvertement des théories de Keynes afin de stimuler l'économie quand les revenus de l'État sont sous pression.
Ainsi, Québec prévoit un déficit de 3,9 milliards ou 1,3% du PIB en 2009-2010 et de 3,8 milliards pour l'exercice suivant. Ses investissements doivent entraîner l'injection de 15 milliards sur deux ans dans l'économie - 4,9% du PIB - et créer 60 000 emplois. Proportionnellement, c'est plus agressif que les 4,1% et 4,8% respectifs du Canada et des États-Unis.
Afin de sortir les sceaux d'encre rouge, les libéraux suspendront la Loi sur l'équilibre budgétaire et la modifieront pour que le retour à la normale se fasse étape par étape.
La ministre a estimé pendant son discours à l'Assemblée nationale avoir tout l'appui nécessaire pour aller de l'avant. «Plus de 70% des participants aux consultations en ligne sont d'avis qu'en temps de récession, des déficits budgétaires sont nécessaires pour protéger les emplois et les services aux citoyens. Nous sommes de cet avis.»
Une grande partie du manque à gagner s'explique facilement: le gouvernement Charest prévoit 479 millions sur deux ans pour des mesures de stimulation, tout en devant composer avec 2,5 milliards de revenus de moins que prévus. Ce sont surtout les impôts des sociétés qui affectent les recettes de l'État.
Répondre aux urgences
Québec estime que 3,4 milliards seront injectés dans l'économie. Cela se fera grâce notamment à la transformation du régime Actions-croissance PME en Régime d'épargne-actions II, à la création de fonds d'urgence et de capital de risque avec des partenaires tels que le Fonds de solidarité FTQ, la Société générale de financement et la Caisse de dépôt et placement.
On y trouve aussi des mesures ciblées comme l'injection de 65 millions dans le secteur forestier, l'amortissement accéléré pour les entreprises qui investissent dans l'équipement et la bonification de 518 millions du Pacte pour l'emploi.
Il ne faut pas se surprendre que, comme toujours, une grande part des dépenses provinciales revient à la santé et à l'éducation, les deux plus grands postes budgétaires. Ainsi, le budget de la santé grimpe de 5,7% à 27 milliards cette année. Celui de l'éducation progresse de 3,5% à 14,5 milliards.
Rétablir l'équilibre... et refiler la facture
Comme le fait le gouvernement fédéral, Québec calcule qu'il pourra renouer avec l'équilibre budgétaire en 2013. Et ce même si des économistes comme David Dodge, ancien gouverneur de la Banque du Canada, ont qualifié de tels scénarios d'irréalistes.
Les sacrifices imposés pour y arriver feront grincer des dents. Dès le 1er janvier 2011, tous les tarifs qui n'ont pas été indexés afin de suivre l'inflation augmenteront, sauf pour les garderies à 7 $. Cela produira des revenus de 60 millions par année, qui atteindront 195 millions en 2013-14.
Anticipant les critiques, la ministre déclare en chambre que «beaucoup de services gouvernementaux sont considérés comme «gratuits». C'est une illusion qui conduit à des comportements individuels qui mènent au gaspillage de nos ressources. Ce sont nos taxes et nos impôts, et donc l'ensemble de la collectivité qui paie la note pour ces services.»
«Actuellement, ajoute Mme Jérôme-Forget, des revenus de 3 milliards provenant de la tarification des services publics ne sont pas indexés. Le ministère des Finances a recensé, jusqu'à ce jour, des centaines de tarifs non indexés dans les ministères et organismes. Certains n'ont pas changé depuis plus de 10 ans. Par exemple, le traitement des certificats de naissance, de mariage ou de décès est fixé à 15 $ depuis 1996.»
Toujours pour le début de 2011, le gouvernement annonce une hausse surprise d'un point à 8,5% de la taxe de vente du Québec (TVQ). Les ménages à faible revenu bénéficieront toutefois d'une augmentation de leur crédit d'impôt à ce sujet. Il reste que les recettes de l'État devraient augmenter de 1,2 milliard par année avec cette mesure.
Monique Jérôme-Forget défend ardemment sa volte-face à ce sujet. «À la différence de l'impôt sur le revenu, une taxe à la consommation ne décourage pas l'effort de travail. De plus, la taxe à la consommation ne réduit pas l'incitation à l'épargne.»
Aussi, le gouvernement entend lutter de façon encore plus intense contre l'évasion fiscale pour récupérer jusqu'à 900 millions en 2013-14. Le potentiel est là: l'économie au noir équivaut à 10 milliards par année.
L'équilibre passera aussi par un ambitieux contrôle des dépenses. Les libéraux espèrent que dans deux ans, ils pourront contenir l'augmentation des dépenses à 3,2% par année, même si la moyenne récente dépasse 4,6% depuis quelques années. De plus, on comptabilise presque 60 milliards de dépenses de programmes pour 2009-2010, soit une hausse de 4,5%. À cela s'ajoute 6,1 milliards pour le service de la dette.
Malgré toutes les idées proposées pour rétablir l'équilibre, une seule phrase du plan budgétaire révèle l'ampleur du défi: «Des mesures additionnelles et récurrentes de l'ordre de 4 milliards de dollars devront être identifiées aux revenus ou aux dépenses afin de résorber l'impasse budgétaire d'ici 2013-2014.»
Le nouveau budget est déposé en comptant sur un scénario économique comparable aux prévisions moyennes du secteur privé. Selon le gouvernement, le produit intérieur brut réel devrait reculer de 1,2% cette année (62 900 emplois perdus) et augmenter de 1,9% l'an prochain.
Monique Jérôme-Forget a indiqué en conférence de presse qu'elle se devait de réagir à une détérioration imprévisible de l'économie au cours des derniers mois. «S'il y a des économistes dans la salle, vous n'est pas bien bons avec vos prévisions», a-t-elle blagué pour illustrer le problème.
Malgré la situation difficile à gérer, le Fonds des générations, un instrument de remboursement de la dette, n'est pas sacrifié sur l'autel de la relance. Les versements sont maintenus à 715 millions cette année et 880 millions l'an prochain.
Pour l'exercice se terminant en février 2009, Québec marchait déjà sur un fil de fer. Il a fallu piger 2 milliards dans la réserve budgétaire afin d'éponger son manque à gagner. Une telle mesure a déjà été prise un an plus tôt. Il reste 295 millions dans cette réserve, un montant déjà affecté à la réduction du déficit 2009-2010.
La dette totale du Québec à la fin de mars doit être de 130 milliards, soit 42,8% de la taille de l'économie. Elle devrait grimper à presque 146 milliards ou 46,3% en 2011.
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//L'article ci-dessus provient du lien ci-dessous:
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Québec / Le gouvernement présente un budget avec un déficit de 3,9 milliards pour 2009-2010

Source: Radio-Canada/nouvelles
jeudi 19 mars 2009

Des choix difficiles


La ministre des Finances du Québec, Monique Jérôme-Forget, présente son troisième budget dans un contexte de crise économique mondiale, un budget difficile qui suscitera assurément la grogne d’une bonne partie de la population.

En effet, ce premier budget déficitaire après dix ans de surplus touchera directement des millions de Québécois qui devront vivre avec de nouvelles hausses de taxes et de tarifs.
Dès 2011, la taxe de vente provinciale, la TVQ, sera haussée de un point de pourcentage, pour le porter à 8,5 %. Tous les tarifs qui ne sont pas pour l’instant indexés au coût de la vie, à l’exception des services de garde, le seront eux aussi.
Ces hausses, de l’avis de Québec, se sont imposé dans un contexte économique désastreux qui a fait disparaître en quelques mois seulement la réserve de 2 milliards de dollars de la ministre Jérôme-Forget, une réserve, rappelons-le, qui a permis à Québec de garder la tête hors de l’eau en 2008-2009.
Le gouvernement Charest a décidé de favoriser l’injection de liquidités dans l’économie québécoise afin d’aider les entreprises de la province à traverser la tempête.
Des sommes importantes, aussi, sont prévues pour favoriser l’emploi et initier des projets d’énergies propres et renouvelables.
Avec ce budget, le gouvernement Charest ne fait qu’une partie seulement du chemin vers l’équilibre budgétaire puisqu’il manquera encore, d’ici cinq ans, plus de 4 milliards de dollars dans les coffres de l’État.
Un prochain gouvernement pourrait donc avoir à prendre d’autres décisions, peut-être plus difficiles et impopulaires encore…

Lire les faits saillants en cliquant sur le lien suivant:
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http://www.radio-canada.ca/nouvelles/budget/qc2009/apres-1/faitsSaillants.shtml
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Vous pourrez écouter les toutes premières réactions au budget à l'émission Desautels du 19 mars 2009, en cliquant sur le lien ci-après, (en cliquant s'il y a lieu sur la date du 19 mars 2009), puis en suivant les instructions indiquées. On pourra écouter les réactions du journaliste Jean Dussault et de l'économiste Jean-Luc Landry:
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http://www.radio-canada.ca/radio/desautels/
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Les liens suivants conduisent aux documents officiels du gouvernement du Québec.

On y trouvera le discours du budget pornoncé par Madame Monique Jérôme-Forget, le plan budgétaire et un index.

//Discours du Budget (44 pages)
http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2009-2010/fr/documents/pdf/DiscoursBudget.pdf
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//Plan budgétaire (436 pages)
http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2009-2010/fr/documents/pdf/PlanBudgetaire.pdf
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//Documents budgétaires: index
http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2009-2010/fr/documents/index.asp
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lundi 16 février 2009

Déclaration d'économistes québécois - Statement by Québec economists

À lire sur le site Web:

http://antistimulus.blogspot.com/


NDCDP-Économie générale.-

La publication du lien conduisant à ce site Web ne signifie pas nécessairement que nous partagions les points de vue exprimés par ce groupe. Cette diffusion est faite dans le souci de faire ressortir les différentes opinions et arguments qui circulent, toutes les fois que nous en sommes informés.

vendredi 13 février 2009

L'année de tous les déficits

Par Gérald Fillion, Radio-Canada, 13 février 2009

Il devenait intenable de continuer à maintenir un objectif d'équilibre budgétaire à Québec. Mois après mois, les statistiques confirment un ralentissement majeur de l'économie mondiale, en particulier de celle de notre principal partenaire économique.


Cliquez sur le lien suivant pour lire l'article:
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http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2009/02/13/115122.shtml
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