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vendredi 22 janvier 2010

Obama/Banques - Joseph Stiglitz salue "un grand pas en avant"

Source: REUTERS, vendredi 22 janvier 2010 00h55

NEW YORK, 21 janvier (Reuters) - Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz a estimé jeudi que les propositions de Barack Obama visant à limiter la prise financière de risque par les banques de Wall Street étaient "un grand pas en avant", mais qu'une réglementation des marchés dérivés était toujours attendue.

"Comme c'est toujours le cas avec la réglementation, le diable se cache dans les détails, mais c'est un grand pas en avant par rapport à où l'on était", a déclaré Joseph Stiglitz dans une entretien à Reuters Insider TV.

Selon Joseph Stiglitz, qui enseigne à l'Université de Columbia, la leçon de la crise financière de 2008 est que "même les banques d'investissement doivent être fortement régulées".

Mais il a estimé que ces mesures proposées n'allaient pas suffisamment loin en ce qui concerne la réglementation des marchés de produits dérivés, qui ont été montrés du doigt pour avoir exacerbé la crise du crédit.

Les dérivés sont un problème "non seulement avec les très grandes banques, mais pourraient déboucher sur des banques qui sont non seulement trop grosses pour faire faillite, mais trop interconnectées pour faire faillite, comme ce fut le cas avec l'affaires AIG l'an dernier", a-t-il déclaré.

American International Group (AIG.N: Cotation) a eu besoin d'un plan de sauvetage public de très grande ampleur après avoir pris trop de risques en utilisant les CDS (credit default swaps), des produits permettant de s'assurer contre un défaut sur la dette.

Les propositions de Barack Obama ont fait penser à la loi Glass-Steagall prise après la Grande dépression de 1929 et abrogée en 1999, qui avait rendu obligatoire une séparation entre les banque d'affaires et les banques de réseau ayant une activité de commerciale.

Pour Joseph Stiglitz, rétablir cette loi telle qu'elle était n'est pas nécessaire, "mais le concept de base, tentant d'éviter un conflit d'intérêt, en s'assurant que la banque commerciale ne prend pas de risques excessif, ce principe est important", a déclaré le professeur d'économie.

(Jen Rogers, version française Danielle Rouquié)
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Autre article sur le même sujet:

jeudi 26 mars 2009

USA/crise financière/ Barack Obama lance la refondation de la finance américaine

Source: lemonde.fr
Par Yves Mamou
26 mars 2009


Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner devait présenter jeudi 26 mars devant la Commission des services financiers du Congrès les principales mesures d'un plan de "re-règlementation" du secteur financier. Des fuites organisées par le Trésor permettent de comprendre que le gouvernement américain entend mettre un terme à la liberté d'action des hedge funds (fonds spéculatifs) et en finir avec les Credit Default Swap et autres produits financiers exotiques dont l'accumulation pose aujourd'hui un risque systémique majeur.
Dans un premier temps, le gouvernement n'envisage pas de réforme ou de fusion des organismes de régulation actuels. Si une Autorité de régulation du risque systémique devait être créée, celle-ci sera postérieure à la réforme de la réglementation. La mise en place de ce super-régulateur se fera en coordination avec la commission des finances du Congrès.
L'action première du gouvernement sera de jeter les bases d'une nouvelle réglementation destinée à contrôler les produits financiers nés de l'imagination fertile des banquiers. Le marché des produits dérivés est estimé à 60 000 milliards de dollars (45 000 milliards d'euros) et nul ne sait l'intensité du risque systémique qu'il recèle encore.
Cette surveillance nouvelle des produits passe aussi par une surveillance des acteurs du secteur dérèglementé. Ce sont bien sûr les hedge funds (1 500 milliards de dollars d'actifs gérés en dehors de tout contrôle) qui sont visés, ainsi que les filiales créées par les banques et les compagnies d'assurance pour agir hors réglementation. L'administration Obama presse aussi le Congrès de lui donner les moyens légaux d'agir sur les établissements non bancaires et d'en prendre le contrôle si besoin est. Pour l'instant, le Trésor n'a nationalisé aucune banque alors qu'il en a tout à fait le droit. Comme l'écrit le Washington Post, dans son édition du 26 mars, "l'administration va chercher à imposer des règles communes à tous les acteurs de la finance et des limites significatives à leur liberté d'action".
QUOTAS DE FONDS PROPRES
Les hedge funds et autres fonds d'investissement pourraient ainsi avoir une obligation d'enregistrement auprès de la Securities and Exchange Commission, la commission américaine des opérations de Bourse, dès lors que les actifs qu'ils gèrent dépasseraient un montant à déterminer. Ils seraient également tenus de livrer un flux constant d'informations sur leurs activités et leur exposition au risque de faillite. Ces entreprises financières pourraient se voir imposer des quotas de fonds propres en rapport avec les effets de levier que leurs opérations génèrent et les pertes qu'elles sont susceptibles d'encaisser. Les entreprises qui ne répondraient pas aux nouveaux critères pourraient se voir contraintes de fermer ou de s'adosser à un groupe plus solide.
Toutes ces mesures obligeront à une intense activité législative. Dans un second temps, l'administration Obama envisage de développer une stratégie réglementaire dans trois domaines spécifiques : la protection du consommateur, le ravaudage des carences dans le système de contrôle et la coordination internationale.
L'une des inconnues de ce nouvel acte de la finance américaine est le tempo. Nul ne sait aujourd'hui sur quelle durée le processus s'étalera.
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http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/03/26/barack-obama-lance-la-refondation-de-la-finance-americaine_1172877_1101386.html#xtor=AL-32280184
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