jeudi 2 avril 2009

Le G20 s'engage sur 1.100 milliards de dollars de mesures

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Le premier ministre britannique, Gordon Brown, prononçant le discours de clôture du sommet du G-20
Photo: REUTERS/Dylan Martinez, 2 avril 2009
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Source: Reuters, 2 avril 2009
Par Mark Trevelyan,
version française: Gregory Schwartz

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé l'union mondiale face à la récession, lors de sa conférence de clôture du sommet du G20, qu'il accueillait à Londres.

Le sommet a débouché sur un programme global de 1.100 milliards de dollars pour relancer le système de crédit, la croissance et l'emploi.
"Aujourd'hui, le monde s'est uni pour lutter contre la récession mondiale. Pas avec des mots, mais avec un plan de reprise mondiale et de réformes assorti d'un calendrier clair", a-t-il déclaré.
"Il n'y aura pas de solution rapide, mais grâce aux six engagements que nous avons pris aujourd'hui, nous pouvons raccourcir la récession et sauver des emplois."
Dans son communiqué, le G20 s'engage à "faire le nécessaire pour:
1) restaurer la confiance, la croissance et l'emploi ;
2) réparer le système financier pour permettre la reprise du crédit ;
3) renforcer la régulation financière pour restaurer la confiance ;
4) financer et réformer (les) institutions financières internationales pour surmonter cette crise et en empêcher de futures ;
5) promouvoir le commerce mondial et l'investissement et rejeter le protectionnisme ;
6) construire une reprise complète, écologique et durable."
"FIN DU SECRET BANCAIRE"
Brown a tout d'abord assuré que la régulation des finances mondiales serait étendue à tous ses secteurs, notamment les fonds spéculatifs ("hedge funds").
"Tout d'abord, et pour la première fois, nous nous sommes entendus pour fixer les principes de la réforme du système bancaire mondial. Il s'agit d'un ensemble de mesures qui amènent pour la première fois le système bancaire occulte, y compris les fonds spéculatifs, dans les filets de la régulation mondiale", a-t-il déclaré.
Brown a réaffirmé la fin proche du secret bancaire, un des principaux points du sommet sur lequel la France et l'Allemagne avaient insisté pour un accord concret.
"Nous nous sommes mis d'accord pour mettre fin à la non-coopération des paradis fiscaux, qui ne transmettent pas d'informations lorsqu'on le leur demande. Le secret bancaire d'autrefois doit prendre fin."
L'ensemble des mesures décidées à Londres représentent un plan général de 1.100 milliards de dollars qui seront injectés dans l'économie mondiale par diverses institutions, au premier rang desquelles le Fonds monétaire international.
Les ressources du FMI sont ainsi portées de 250 milliards de dollars à 750 milliards. De plus, 250 milliards de dollars supplémentaires seront affectés aux droits de tirage spécial (DTS) du FMI.
Les échanges mondiaux bénéficieront eux aussi d'un plan de relance supplémentaire de 250 milliards de dollars.
De leur côté, les banques multilatérales de développement de type BERD ou Banque inter-américaine de développement ajouteront un total de 100 milliards de dollars.
Les décisions prises à Londres affecteront également les salaires et bonus des dirigeants des institutions financières, a assuré le chef du gouvernement britannique.
"Nous achèverons la création de collèges internationaux de supervision des institutions financières et mettront en place à l'échelle mondiale de nouvelles règles sur les salaires et les bonus, qui reflèteront les performances réelles et ne récompenseront plus les échecs."
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