Source: lenouvelliste.com, 3 mai 2013
Les Haïtiens ont reçu de leur diaspora, en 2012, quelque 1,988 milliards de
dollars américains contre 2,057 milliard en 2011. Ce montant arrive loin
derrière les 22,446 milliards du Mexique, champion de la catégorie.
La
République dominicaine voisine a reçu 3,158 milliards et la Jamaïque 2,038
durant la même période.
En dépit de tout, en Haïti, comme au Guyana, au
Honduras, au Salvador, au Nicaragua, au Guatemala ou en Jamaïque, les flux de
transferts d'argent des migrants continuent de représenter encore plus de 10% du
Produit intérieur brut (PIB).
Les transferts d'argent reçus dans toute la région
de l'Amérique latine et des Caraïbes en 2012 a connu une stagnation par rapport
à l'année précédente. 61,276 milliards de dollars ont été transférés au total en
2012, contre 60,9 milliards en 2011.
Depuis le dernier trimestre de 2008,
l'augmentation du taux de chômage dans les pays comme les États-Unis, l'Espagne
et le Japon, et la réduction conséquente des revenus des migrants d'Amérique
latine ont provoqué une diminution sans précédent de la valeur des transferts de
fonds vers la région.
Parmi les pays des Caraïbes, la République dominicaine a
connu un taux de croissance significatif par rapport aux autres pays de la
sous-région, avec une croissance en 2012 de 4,8%. Ceci est cohérent avec le
comportement observé au sein des pays de l'Amérique centrale, qui, comme la
République dominicaine, reçoivent la plupart de leurs envois de fonds des
États-Unis, selon un rapport titré «Transferts de fonds vers l'Amérique latine
et les Caraïbes en 2012: écart entre les sous-régions» récemment publié par la
Banque interaméricaine de développement (BID).
Les envois de fonds vers les
Caraïbes ont montré une reprise rapide en 2010 avec un taux de croissance de
8,3%, attribuable en grande partie à l'aide reçue par Haïti en réponse au
tremblement de terre qui a frappé le pays cette même année.
En 2011, le taux de
croissance, avait atteint 5,9%, croissance similaire dans le reste de l'Amérique
latine. En 2012, les taux annuels de croissance dans cette région sont restés
faibles, n'augmentant que de 1,1% au premier trimestre et 0,1% au deuxième
trimestre.
Selon une enquête spéciale de la Banque interaméricaine de
développement (BID) réalisée en 2006, 23% des montants des transferts ont été
utilisés pour l'investissement. « Cela a favorisé la création d'emplois et a
servi de filet de sécurité sociale. » La réalité ne change pas en 2012.
D'un
point de vue micro-économique, les transferts d'argent représentent une source
importante de revenus pour des millions de familles qui les reçoivent, même dans
les pays ayant un PIB élevé. Ces transferts ont contribué à réduire le niveau de
pauvreté dans les pays de la région et ont permis à de nombreuses familles
d'atteindre un niveau de vie plus élevé, par le financement de leurs dépenses en
biens de consommation et de l'investissement dans l'éducation, la santé, le
logement et les entreprises. Sans ce flux régulier de ressources envoyées par
les migrants à leurs familles, de nombreuses familles bénéficiaires tomberaient
en dessous du seuil de pauvreté.
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